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Josef Widmer, Directeur suppléant du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation SEFRI

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Les projets majeurs se déterminent mutuellement

Au début de l’année 2020, le concept d’espace numérique de formation n’est encore connu que par un nombre restreint d’acteurs; à la fin de 2020, il fait partie intégrante de nos nouveaux statuts. Ce qui s’explique notamment par le fait que l’espace numérique de formation peut être mis en place pièce par pièce. Edulog est la première pierre angulaire prévue à cet effet. La Fédération des services d’identité établit l’identité numérique en tant que noyau de l’espace numérique de formation.

L’espace numérique se nourrit de données et travaille avec ces dernières. La création d’un cadre cohérent à l’échelle nationale pour l’utilisation fiable et ciblée des données dans l’espace de formation est donc la prochaine pierre angulaire. Le projet majeur «Service spécialisé pour l’utilisation des données» poursuit cet objectif. Il est possible d’en déduire une véritable application destinée à la formation professionnelle initiale: la Fédération des données pour la formation professionnelle.

De bonnes décisions – prises à un rythme élevé

En 2020, les trois projets majeurs de la CDIP et du SEFRI nous ont fortement occupés. Ces trois projets sont tous à des stades de développement différents, mais sont basés sur une méthodologie de décision commune appliquée par les autorités en matière d’éducation. Ces projets majeurs sont initialisés et sont discutés de manière répétée par le Comité de coordination Numérisation de l’éducation (CC N), et les résultats de ces discussions sont intégrés à la planification financière de la CDIP et du SEFRI. Après notre phase d’initialisation, il s’agit d’obtenir la décision relative à la conception de la part des instances décisionnelles du plus haut niveau hiérarchique. Après une décision de principe répétée, la phase de réalisation à proprement parler peut commencer. Tout ce processus décisionnel génère un intense apprentissage fédéraliste.

Il faut impliquer systématiquement différentes parties prenantes. Les échanges d’informations désignés à l’interne par l’expression «Ochsentour» (les autorités en matière d’éducation de l’ensemble des 26 cantons) ou par l’expression «Gremientour» (toutes les commissions en matière d’éducation ayant une orientation nationale) permettent à tous les acteurs clés d’être informés de manière ciblée au même moment et de prendre une décision ayant un impact national. En 2020, nous avons consacré une grande part de nos efforts à cette gestion des parties prenantes. Il s’agit de poursuivre la rationalisation de cette méthodologie afin de continuer à accroître le rythme des décisions. La numérisation a des effets directs à fort impact sur les processus de décision des autorités en matière d’éducation. Celui qui veut structurer activement la transformation numérique doit pouvoir agir et prendre des décisions rapidement et à un haut niveau de qualité.

Le pipeline est rempli

En 2020, nous avons été fortement sollicités: d’une part, la phase de conception du projet majeur «Service spécialisé pour l’utilisation des données» s’est terminée par une décision de mise en place. Cette décision était initialement prévue pour l’automne 2020. La phase de conception a été complétée par l’aspect du service spécialisé et, de ce fait, a duré jusqu’au début de l’année 2021. D’autre part, à l’automne 2020, nous nous sommes vus confier le mandat consistant à initialiser le projet majeur «Fédération des données pour la formation professionnelle» par les organes responsables, à savoir la CDIP et le SEFRI, à partir des leçons tirées du programme Optima. Les travaux d’initialisation, les premières esquisses de concepts, et en particulier la gestion complexe des parties prenantes dans la formation professionnelle initiale ont fortement mobilisé nos ressources.

Parallèlement, nous avons veillé à mettre sur les rails suffisamment tôt un prochain projet majeur. De premiers résultats provenant du rapport approfondi sur la numérisation, tout comme les travaux exploratoires sur l’interaction entre technologie et système éducatif, montrent l’importance cruciale de la technologie éducative pour le système suisse de formation. À cet égard, le recours à l’intelligence artificielle (AI) et aux algorithmes dans des services qui influencent le succès de l’apprentissage revêt une importance particulière. Pour rester dans la métaphore de l’espace numérique de formation: la technologie éducative constitue l’équipement intérieur de cet espace.

Lien avec le rapport sur l'utilisation des données

La phase de l’enseignement à distance présente un avant-goût des questions organisationnelles, éthiques, techniques et juridiques qu’il s’agira de clarifier dans un proche avenir. Les observations et expériences faites pendant la pandémie se recoupent largement avec les leçons du rapport «Données dans l'éducation – Données pour l'éducation»  (2019). Les projets qui ont désormais démarré constituent de premières étapes vers la mise en œuvre.

Comptes annuels

L’investissement consenti dans ces projets majeurs d’importance stratégique se reflète dans nos comptes annuels. Pour le dire simplement, les coûts de développement de projet sont proportionnels à la durée de décision. Le salaire consacré à cet investissement constitue une base robuste pour des décisions solides qui bénéficient d’un large soutien. Les expériences tirées du processus politique et technique qui a conduit à la mise en place de la Fédération des services d’identité nous servent de référence.

 

Comptes annuels pdf, 70.22 KB